L’esprit des Jeux Olympiques…
Une ancienne devise : «Panem et circences» (Du pain et des jeux) reflète bien ce que la plupart des gens recherchent depuis des millénaires.
Les «jeux» qu’on appelle plus communément le «sport» est devenu un divertissement, un business qui fait rentrer des millions d’euros dans les caisses des sociétés qui fabriquent (bien souvent par l’exploitation d’enfants du tiers-monde) des chaussures de sport, des ballons, des accessoires de toutes sortes pour s’adonner à son sport préféré… S’adonner selon le dictionnaire veut dire : «se livrer, s’attacher entièrement à quelque chose». Cette définition exprime bien cet attachement qui ressemble souvent à de l’idolâtrie…
Du temps de l’apôtre Paul, les jeux olympiques existaient déjà. En fait depuis 776 Avant J-C, tous les 4 ans, les grecs célébraient les Jeux Olympiques. Olympie est une ville située à 100 kms à l’Ouest de Corinthe. Ces jeux revêtaient un aspect religieux important puisqu’ils étaient organisés en l’honneur de Zeus, dieu suprême des grecs de l’Antiquité. Aujourd’hui encore il reste, à Olympie, quelques vestiges des temples et du théâtre circulaire qui datent de cette époque.
Le vainqueur de ces jeux recevait la couronne olympique faite de laurier ou d’olivier. L’olivier était considéré, dans l’Antiquité, comme un symbole de sagesse, de paix, d’abondance et de gloire. En fait, Paul, dans son épitre aux Corinthiens mentionne cette couronne : (I Cor. 9 v 25) « Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible».
En 393 Après J-C (2 ans avant sa mort), l’empereur romain Théodose 1er, décide d’annuler les jeux olympiques, à cause de la déloyauté qui y régnait. On comprendra plus facilement sa décision en apprenant qu’il était probablement chrétien car il aide le christianisme à vaincre le paganisme et le polythéisme qui régnaient depuis des siècles… Les grecs adoraient de nombreux dieux tels que Zeus, dieu suprême (dont Antioche IV va faire installer la statue dans le Temple de Jérusalem en 167 Av. JC), Apollon, dieu de la lumière et des arts, Aphrodite, déesse de la beauté et de l’amour, Artémis (qui deviendra Diane sous l’empire romain), déesse de la chasse, Poséidon (qui deviendra Neptune pour les romains), dieu de la mer, Hermès, dieu des voyageurs (c’est pour cela que le célèbre bagagiste Hermès a pour emblème une calèche), sans parler de NIKÉ, déesse de la victoire dont la société portant le même nom bien connu, produit de l’équipement sportif. Et il y avait encore bien d’autres dieux…
En 1893, le Baron Pierre de Coubertin, né à Paris 30 ans auparavant, va faire renaître les jeux olympiques de ses cendres. En 1896 eurent lieu les premiers jeux olympiques de l’ère moderne à Athènes. Depuis 1928, la flamme olympique est utilisée pour symboliser le lien entre les jeux modernes et la Grèce antique. La flamme est allumée au cours d’une cérémonie par des femmes vêtues de tuniques similaires à celles portées par les Grecs de l’Antiquité. La cérémonie se déroule à Olympie, en Grèce, à l’aide de rayons du soleil concentrés par un miroir parabolique. La flamme sacrée est communiquée à une torche qui est portée, si possible à pied, vers la ville organisatrice des jeux. La grande prêtresse remet elle-même le flambeau au premier relayeur. Chaque participant porte ensuite la torche olympique sur une courte distance et la remet à un autre porteur. Le relais de la flamme olympique prend fin lors de la cérémonie d’ouverture des jeux. Le dernier porteur, généralement un champion sportif du pays organisateur des jeux, allume avec la torche olympique une vasque monumentale, laquelle brûle pendant toute la durée des jeux. Cette année, «l’esprit» des JO sera ainsi amené jusqu’à Londres. On peut se demander de quel esprit il s’agit… Surtout quand on pense aux enjeux financiers que ces jeux représentent.
Il est important de savoir que durant l’Antiquité, seuls les citoyens grecs pouvaient participer aux jeux olympiques. A l’époque où Israël était sous occupation grecque (174-163 A. J-C), et comme les athlètes devaient courir nus dans l’arène, certains juifs qui s’était «hellénisés» subirent une opération pour restaurer leur prépuce… Tout cela pour «l’amour du sport»…
L’apôtre Paul n’était pas contre la pratique du sport mais il dit clairement à Timothée : «Exerce-toi à la piété; car l’exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout» (I Tim. 4 :8) Il est évident qu’au lieu de passer tant d’heures devant la télévision pour suivre des matchs de football ou des épreuves sportives, il serait bien plus utile pour nos contemporains de prendre un peu de temps pour penser à leur âme et à l’endroit où ils vont passer l’éternité… Car de même qu’il fallait être citoyen grec pour pouvoir participer aux jeux olympiques, il faut, pour entrer dans le «Royaume de Dieu», en être citoyen.
Un athlète doit apprendre à maîtriser son corps et le tenir en bride afin d’en tirer le maximum, et l’apôtre Paul nous dit (I Cor. 9 v 27) : «Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti». Un athlète suit un régime alimentaire très strict pour rester au top de sa forme. De même, le chrétien doit suivre un régime strict, ne pas absorber tout ce que ce monde veut lui offrir. Il doit se nourrir quotidiennement du «Pain de Vie» sans lequel il ne lui sera pas possible d’arriver à la ligne d’arrivée.
S’adressant aux Philippiens (ch. 3 v 12-14), Paul va de nouveau utiliser le monde sportif pour nous faire comprendre une vérité spirituelle : «Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus Christ. Frères, je ne pense pas l’avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant,je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ». Il est important de noter que si un athlète ne pense qu’à ses victoires ou ses défaites passées, s’il se laisse distraire par ce qui se passe derrière lui ou autour de lui, s’il veut gonfler son égo en écoutant les compliments qu’on lui lance des gradins, il va perdre sa concentration, il risque de trébucher et perdre la course…
S’adressant à Timothée, Paul va faire un parallèle entre le soldat et l’athlète (II Tim. 2) : «Il n’est pas de soldat qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé; et l’athlète n’est pas couronné, s’il n’a combattu suivant les règles». Ici Paul parle des «règles» qui sont pourtant bien souvent bafouées dans le monde du sport de haut niveau. Nous avons tous entendu parler de dopage des athlètes, de matchs truqués, d’arbitres corrompus… Bref, des gens qui n’ont pas respecté les «règles». Et pourtant, le serment olympique que doit prononcer chaque athlète est clair : «Au nom de tous les concurrents, je promets que nous prendrons part à ces Jeux olympiques en respectant et suivant les règles qui les régissent, en nous engageant pour un sport sans dopage et sans drogues, dans un esprit de sportivité, pour la gloire du sport et l’honneur de nos équipes». Et l’apôtre Paul nous dit que, de même, dans la vie chrétienne, il y a des règles à respecter. Les respectons-nous ?
En conclusion, et pour en revenir à «l’esprit des JO», avez-vous déjà réalisé que le monde dans lequel nous vivons est bien plus influencé par l’architecture et la mythologie grecque que par les récits bibliques et la pensée juive ? La Bible nous parle de ce conflit (Zach. 9 v 13) : «Car je bande Juda (qui représente le peuple Juif) comme un arc, Je m’arme d’Éphraïm comme d’un arc, Et je soulèverai tes enfants, ô Sion, contre tes enfants, ô Yavan (Grèce en hébreu)! Je te rendrai pareille à l’épée d’un vaillant homme». Quel est l’esprit prédominant dans votre vie ? L’esprit des dieux grecs ou l’esprit du Dieu d’Israël ? Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir…