Etes-vous Ecolo ou Bio ?
Ce matin, en écoutant la radio, j’ai appris que notre petite planète bleue se porte mal… En fait, le 5ème rapport sur «l’avenir de l’environnement mondial» est assez alarmant, car il nous dit que la population mondiale a doublé depuis 1950 et que l’état de la planète se dégrade à grande vitesse…
Ce rapport rédigé par le PNUE (Programme des Nations-Unies pour l’Environnement) est paru ce 6 juin 2012, en préambule au sommet sur le développement durable (Rio+20) qui se tiendra du 20 au 22 juin à Rio.
Vous avez certainement remarqué, comme moi, que de nos jours il y a un vrai engouement pour tout ce qui est «Bio» et «Ecolo». On nous encourage à n’acheter et à ne manger que de l’alimentation «Bio» et à n’acheter que les appareils électroménagers ayant obtenu le meilleur label «Ecolo». Certaines voitures sont maintenant «Green» (vertes… pas de couleur mais de conception…). Nous voyons aussi que pour certains, cette nouvelle mode est devenue une obsession, je dirais presque une nouvelle «religion»… On entre dans ce «cercle» comme on entre au couvent : On fait le vœu de ne plus jamais manger ou acheter des produits qui ne sont pas approuvés par «Les Ordres Bio et Ecolo»…
Est-ce que cela veut dire, pour autant, que je me moque de la pollution, des produits chimiques et des pesticides qui saturent nos aliments et notre planète ? Absolument pas… D’ailleurs, sachez que dans notre jardin, nous n’utilisons JAMAIS d’herbicide (dont l’efficacité diminue de jour en jour à cause d’une utilisation exagérée dans nos pays européens…) ni de pesticide (on met une soucoupe remplie de bière dans laquelle les limaces viennent faire trempette…) ni d’engrais (sauf du fumier, naturel…). De plus, ma femme a planté des légumes dans le potager (qui était une jungle quand nous sommes entrés dans cette maison…) et nous mangeons ainsi des légumes plus «sains», sans pesticide… Alors, manger «Bio» ? Oui, mais sans que cela ne devienne une obsession car n’oubliez pas, les amis, que la pluie qui arrose vos légumes «Bio» contient déjà de la pollution, c’est ce qu’on appelle les «pluies acides»… Pratiquement, voici ce que nous pouvons faire :
– Manger plus sainement (on nous le dit tous les jours), c-à-d : plus de fruits et légumes FRAIS ! Mangez plus de poisson et de viande blanche (poulet, dinde, etc.)
– N’utilisez plus de pesticide (sauf du «purin d’orties fait maison»…) ni d’herbicide (arrachez plutôt les mauvaises herbes avec cet outil appelé «la main verte»…)
– Évitez de prendre la voiture… Marchez, cela vous fera un grand bien !
– Chauffez moins votre maison, ainsi vous polluerez moins l’atmosphère et vous ferez baisser votre facture d’énergie !
Mais, finalement, tous ces conseils ne rejoignent-ils pas l’un des premiers commandements que Dieu avait donné à Adam (Gen. 2v15) ? « L’Éternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver (littéralement en hébreu : עָבַד – «Avad») «le Travailler» et pour le garder. (שָׁמַר – “Shamar”) littéralement: «le Protéger». Il est évident que l’homme n’a pas «protégé» cette planète mais au contraire, il l’a maltraitée et exploitée…
A ce propos, je donne la parole au Grand Rabbin de Bruxelles, Albert Guigui, qui présente son livre «La Bible, miroir de notre temps» en disant : «Le message biblique et, à travers lui, le message délivré par le judaïsme est un message qui transcende le temps et l’espace pour arriver jusqu’à nous. C’est un message qui parle, qui saisit l’homme au moment où il l’évoque. La voix du judaïsme est sollicitée dans tous les domaines : social, éthique, moral. Et les solutions préconisées sont souvent des solutions qui sont à l’avant-garde de nos civilisations. Un exemple parmi tant d’autres : la Bible n’a pas attendu les mouvements écologiques pour sensibiliser les hommes et les femmes aux problèmes liés à notre environnement».
Bien sûr, nous devons faire tout ce que nous pouvons pour «protéger» notre petite planète bleue, tout en étant conscients du fait que dans les derniers temps, (Luc 21v11) «il y aura de grands tremblements de terre, et, en divers lieux, des pestes et des famines; il y aura des phénomènes terribles, et de grands signes dans le ciel»… Et, à la fin : «…les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée. Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété…» (II Pierre 3v10-11)